Attention : cet article a pour but de vous tenir informé de l'actualité, néanmoins, nos artisans partenaires n'utilisent pas encore cette innovation.
Aujourd’hui, certains acteurs ne se contentent plus d’économiser de l’énergie : ils repensent aussi les matériaux. Des déchets qu’on ne recyclait pas avant (plastiques, textiles, plâtre) sont maintenant transformés en granulats ou en composants qu’on peut réutiliser pour construire ou rénover. Grâce aux start-ups, cette façon de faire commence vraiment à changer la rénovation et les extensions.
1. Start-up et contexte
A. Des start-up en pleine croissance
Ces dernières années, plusieurs start-up françaises se sont engagées dans la valorisation des déchets pour en faire de nouveaux matériaux destinés au bâtiment, à l’aménagement ou à la rénovation. Elles explorent des voies innovantes : transformation de plastiques difficiles à recycler, revalorisation de textiles usagés, ou encore création de polymères issus de déchets composites. Parmi les acteurs les plus emblématiques de cette dynamique figurent Néolithe, FabBRICK et Plaxtil, qui illustrent chacune à leur manière une nouvelle façon de produire des matériaux plus circulaires et plus durables.
Néolithe, par exemple, s’est imposée comme l’un des pionniers français dans la transformation de déchets non recyclables en granulats minéraux grâce à son procédé de « fossilisation accélérée ». Aujourd’hui, nous allons découvrir plus en détail ses méthodes et comprendre comment cette innovation pourrait, à terme, transformer une partie du secteur de la construction.
B. Un marché en croissance
Les différentes études de marché montrent une demande croissante pour les matériaux durables en France. Le segment des matériaux dit “advanced building materials” devrait croître d’environ +6,5 % par an entre 2025 et 2030, porté par les initiatives de bâtiments verts et la rénovation.
2. Pourquoi c’est intéressant du côté de la rénovation ?
A. Pour les artisans
Du côté des artisans, l'arrivée d'acteurs comme Néolithe leur permet d'obtenir de nouveaux fournisseurs et donc d'élargir leur offre de matériaux pour leurs clients. De plus, il y a une possibilité d'approvisionnement vert, circulaire et français.
À l'avenir, cela pourra mener à des valorisation des déchets sur les chantiers. Les déblais et rebuts peuvent, selon les filières locales, devenir des intrants (ou conduire à des alternatives moins carbonées) plutôt que des coûts d’élimination.
Néanmoins, aujourd'hui, ces granulats sont surtout destinés au béton non-structurel (soubassements, dallages, remblais, ouvrages non porteurs). Il faudra donc adapter les prescriptions et les cahiers des charges. Chaque projet doit être vu au cas par cas afin de vérifier son éligibilité.
B. Pour les particuliers
Pour les personnes ayant de fortes préoccupations environnementales, cette innovation vient répondre à leurs besoins. De plus, les propriétaires pourront valoriser les matériaux pour en tirer une plus-value lors de la revente d'une maison.
Au niveau du coût et de la conception, des études sont encore en cours, mais pour le moment, les granulats issus de procédés de valorisation peuvent se vendre aujourd’hui à des prix comparables aux granulats recyclés ou neufs (ordre de grandeur cité par des études techniques).
3. Réglementation et logistique
A. Réglementation
L’intégration de matériaux circulaires demande un suivi réglementaire (normes, agréments, fiches techniques). Pour l’instant, l’usage est souvent limité à des applications non-structurelles.
B. Approvisionnement et logistique
La production de ces nouveaux matériaux a déjà commencé, mais elle se développe encore. Pour que ce système soit vraiment efficace, plusieurs éléments sont importants : la présence d’usines proches, le coût du transport et la régularité de la qualité des déchets utilisés. Plus les unités de transformation sont situées près des chantiers, plus les matériaux deviennent compétitifs et durables.
Vous l'aurez compris, les matériaux circulaires issus de la transformation de déchets non-recyclables ne sont plus qu’une curiosité : ils ouvrent une voie concrète pour réduire les flux de déchets et enrichir l’offre de rénovation. Néanmoins, nous n'en sommes qu'au début de cette transition et l'utilisation de ces matériaux recyclés reste encore peu courante.
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